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Pour autant que je puisse m’en souvenir, depuis mon adolescence, j’ai été sensible à tous les aspects de l’esthétisme.

Au fil des années, j’ai peaufiné mon regard sur les différentes approches artistiques. Le dessin, la sculpture, l’architecture, la mode, … sans oublier la photographie.

Je me souviens de mon premier appareil reflex argentique ! Je me souviens des périodes d’attente, d’impatience et d’anxiété avant de découvrir le résultat de ses prises de vues.

Je me souviens aussi de mes premiers cours de photographie en première secondaire et surtout de l’impressionnante expérience du développement dans la cave des photos en noir et blanc. Quelle magie et quel envoûtement lorsque l’image apparaît lentement !

Je me souviens enfin de l’influence, peu perceptible à l’époque, de la présence du premier musée de la photographie installé dans une petite maison en face de ma chambre.

Petit musée qui est devenu actuellement le prestigieux Musée de la photographie.

La lecture du livre passionnant du philosophe Charles Pépin : « Quand la beauté nous sauve » a été une révélation ! Oui, pour ma part, cette lecture n’a fait que renforcer l’idée que la beauté est nécessaire pour vivre.

Parallèlement, j’ai été toujours été passionné par la technologie. J’ai par ailleurs été le témoin privilégié de l’évolution technique dans l’informatique et la hifi. Et quelle évolution depuis les années 80 !! Je suis devenu un « Geek ».

Je me remémore les soirée consacrées à dévorer les revues publicitaires (abondantes à l’époque) sur les chaînes hifi et les projets irréalisables en tant qu’étudiant.

Sans m’en rendre compte, j’étais en train de me construire un terrain « émotionnel » particulier mélangeant deux univers totalement opposés que sont la technologie et l’art.

Cette dualité, je la dois probablement à mes origines coréennes qui se confrontent tous les jours avec la vie occidentale.

2014, une année décisive ! Pour m’évader de la pression professionnelle quotidienne, je me décide à suivre des cours de photographie. Je me suis inscrit, sans regret, au module complet de formation dispensée par Laurent, professeur jeune et dynamique de BXART.

Pourquoi la photographie ? Parce que je me rends compte que je viens de réaliser voire concrétiser ou mieux encore extérioriser mon mode de fonctionnement au travers de cette activité.

Vous l’aurez compris, la photographie permet de concilier ma dualité et mes deux univers que l’on retrouve volontairement dans le titre de ce blog.

– « Pixel » pour le côté technique (unité de base permettant de mesurer la définition d’une image numérique matricielle. Son nom provient de la locution anglaise picture element, qui signifie élément d’image.) et
– « Nubium » pour la poésie qui se dégage de ce mot (nuage en latin)

Il me plait de m’évader dans la poésie de magnifiques clichés comme il me plait de m’extasier sur les capacités technologiques des derniers appareils photos.

Reste, à présent, à cultiver ce jardin secret et en tirer, enfin, une récolte d’images qui je l’espère se rempliront – au fil de mon apprentissage – d’une charge émotionnelle forte et harmonieuse.